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Rav Yossef David Cohen
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Mercredi, 09 Octobre 2013 15:52 |
Dans les trois chapitres précédents c'est-à-dire 26 ,27 ,28, le Tanya nous a détaillé comment lutter contre les épreuves matérielles, physiques, spirituelles. À compter de ce chapitre 29 et des deux qui vont suivre il va expliquer comment aborder une épreuve encore plus grande que le découragement : l'indifférence !
Le cœur est lourd, sans enthousiasme, la personne s'applique à faire son service divin mais de façon totalement froide. C'est un obstacle terrible! En effet cette épreuve ne présente pas des moments de vie, de joie suivis de moments d'indifférence. Non, la froideur et l'insensibilité sont permanentes, et c'est en cela que l'épreuve est plus difficile que celles décrites dans les précédents chapitres.
Passons aux moyens pour lutter contre cette indifférence donnés dans ce chapitre 29 . La première méthode c'est l'écrasement, le rabaissement de l'orgueil qui est en nous.
Rentrons un peu plus dans le détail ou la description donnée par le texte : "il y a un conseil qu'il faut insuffler à l'âme du Bénoni, l'homme moyen, qui prie mais n'arrive pas véritablement à vivre sa prière car son cœur est bouché. Il n'arrive même pas à sanctifier les choses matérielles, la nourriture, la boisson tout ce qu'il touche il ne peut l'élever car il n'arrive pas à insuffler de divin eu égard à son état de froideur. Son cœur avec tout ce qu'il contient de noble, de sentiments, ne peut plus agir car il est descendu au niveau du foie c'est à dire des pulsions. Toute relation avec le monde n'est plus qu'une relation animale, non au sens strict du terme, mais plutôt du fait qu'il n'arrive pas à donner du sens à cette matérialité qu'il aborde de façon primaire. "
Le conseil du Tanya , celui comme on l'a dit de rabaisser le corps , son orgueil à pour source le Zohar. Celui-ci donne comme exemple le suivant : si on veut faire du feu à partir de morceaux de bois, de papiers, d'alcool, et que le bois ne prend pas, faut-il rajouter encore du papier et de l'alcool ? Réponse non, il faut au contraire couper le bois en touts petits morceaux de sorte qu'il puisse prendre feu. Je suppose que vous avez compris le parallèle. Autrement dit dans le cas qui nous occupe il ne s'agit pas de rajouter encore des quantités de mitsvots, d'étude de la Torah, mais au contraire il faut briser l'orgueil, l'opposition du corps de telle sorte que le cœur puisse revivre, retrouver son rôle d'acteur essentiel.
En effet chez une telle personne l' âme , est présente et elle peut éclairer , mais pas de façon suffisante pour contrôler la matérialité du corps. C'est pourquoi chez une elle la multiplication de l'étude n'est pas suffisante pour la faire vibrer.
Histoire : On a interrogé Rabbi de Paritch sur la raison pour laquelle il multipliait a l'excès les rigueurs à son égard, d'autant que du point de vue de sa matérialité celle-ci était réduite au strict minimum. Sa réponse fut que c'était la meilleure façon de faire adhérer son corps et adhérer intellectuellement au sens le plus simple à ce que demande la Hassidout. Car le feu, l'enseignement de cette dernière, ne peut véritablement être saisi que si on brise l' ego de la personne.
Tout ceci est dû au fait que la personne à tellement voulu profiter de ce monde matériel qu' aujourd'hui elle ne peut plus se détacher de cet intérêt pour le matérialisme et ne peut en saisir la vie. C'est donc l'indifférence !
Conclusion : ainsi que nous l'avons dit il s'agit dans une telle situation, à certains moments évidemment pas de façon continuelle pour ne pas sombrer dans la dépression ou la mélancolie, de ramener son ego à sa juste valeur. Ainsi la flamme de son âme , de sa nechamah va pouvoir ré allumer, enflammer à nouveau la prière et l'étude.
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