Cours du Rav Yossef David Cohen résumé par Méir Amzelek,
Les maassim tovim qui sont la Volonté Divine à l’état pur, sans aucun écrin, peuvent traverser tous les mondes de haut en bas et se révéler ici bas, ils sont en quelque sorte la Matérialisation Divine dans ce monde d’action. Et en ce sens ils ont une qualité que la Néchamah n’a pas! Tous les niveaux les plus hauts soient t’ils qu’un homme peut atteindre ne lui permettent que de raffiner la mèche que représente son corps mais jamais d’amener la lumière Divine qui, par essence, si elle se révèle vraiment ne laisse place à rien d’autre. Seul l’acte qui est à lui seul l’expression de la Volonté Divine, donc D lui même a cette qualité.
Il subsiste pourtant une difficulté, l’étude de la Torah est aussi la volonté de D et équivaut à toutes les autres mitsvot, pourquoi alors le Zohar, que nous avons précédemment cité, relevait t’il que l’acte seul à vocation et qualité à amener la Cheh’inah ?! Finalement pourquoi l’action est elle aussi majeure ? Et pourquoi le Bénoni, l’homme moyen que définit le Tanya, doit œuvrer sans jamais modifier sa nature ? Puisque malgré tous les efforts accomplis il reste à vie en lutte avec le mal qui est inhérent à sa personne sans jamais réussir à l’extirper.. L’Âme divine [tant pour la partie qui se trouve au dessus du corps que celle qui se trouve à l’intérieur de celui-ci] , ainsi que ses deux vêtements intérieurs qui sont la pensée et la parole, va se consumer et s’intégrer à la Lumière Divine et ainsi l’amener à résider au dessus d’elle. En ce sens on comprend la sentence de nos Maîtres qui affirment que même une personne seule qui étudie amène la Présence Divine sur elle, et cela va affecter son intériorité en ce sens que l’impact concerne aussi la parole et l’action. ! Cependant tout ceci n’a aucune action véritable sur le corps à l’inverse des maassim tovim qui eux possèdent la faculté d’amener un reflet de la Cheh’inah au dessus du corps.. et c’est le but. Car la volonté de D est d’avoir une demeure ici bas. la 1ère difficulté que nous avons soulevée concernant l’Etude de la Torah est donc maintenant éludée. Cette démonstration est d’actualité en cette période de Hanoucca puisque le but des Grecs était de laisser libre l’accès l’Etude, à la condition toutefois qu’elle fût désossée de l’acte. Ce que voulaient les Grecs c’est que nous abandonnions les Mitsvot, empêchant par là la révélation de la Cheh’inah ici bas. Et l’on comprend ainsi pourquoi ils ont souillé l’huile et le Temple qui avait pour but essentiel la Révélation aussi de D dans ce monde. C’est par le don de soi qu’a été possible le rétablissement de tout cela. A l’instar des Hachmonaïm nous ne devons jamais oublier ni faiblir devant l’effort à accomplir pour être toujours dans la dynamique de l’action, là, et là seulement est la Volonté de D !
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