Les Juifs de Chouchane combattirent leurs ennemis le 13 et le 14 Adar, et n'eurent de répit que le 15 Adar, pendant lequel ils festoyèrent, alors que les Juifs du restant du royaume prirent revanche sur leurs ennemis le 13 Adar, et festoyèrent le 14 Adar.
Pour marquer cette distinction, les Sages fixèrent la fête de Pourim au 15 Adar pour les Juifs vivant dans des villes entourées de murailles, à l'instar de Chouchane, qui était alors une ville fortifiée, et au 14 Adar pour les Juifs vivant à la campagne ou dans des villes dépourvues de murailles.
Les Sages décidèrent que le critère d'existence de murailles ne devait pas tenir compte de l'époque où le miracle s'était passé, par égard à la terre d'Israël qui était alors détruite. Ceux-ci fixèrent que les villes qui possédaient des murailles à l'époque de Josué (au moment de l'entrée du peuple juif en Terre Sainte) fêteraient Pourim le 15 Adar, même si ces murailles ont été détruites par la suite. Par contre, les villes qui ne possédaient pas de murailles à l'époque de Josué fêteraient Pourim le 14 Adar, même si des murailles ont été érigées par la suite.
Ce jour du 15 Adar, pendant lequel Pourim est célébré dans les villes à remparts, porte le nom de « Chouchane Pourim ».
. On ne dit pas Av Hara'hamim (Sidour p.101) et Tsidkate'ha (Sidour p.209).
. On fait une marque sur le pain avant de prononcer la bénédiction du Hamotsi, mais on s'efforce de ne pas le couper. . Même lorsque l'on fait Kiddouch sur du pain, on dit "Savri Maranan". Il est dit, à propos du monde futur: «la pierre du mur poussera un cri et les branches de l'arbre lui répondront». Actuellement, les minéraux sont muets. On marche sur eux et ils restent silencieux. Mais, le temps viendra, lors de la révélation du monde futur, où ces créatures inertes commenceront à parler et à raconter. Elles demanderont: «celui qui marchait sans penser et sans prononcer des paroles de Torah, de quel droit a-t-il posé le pied sur moi?». On marche sur cette terre depuis des milliers d'années, depuis les six jours de la création. Et elle accepte que la foulent de nombreuses créatures, pendant tout ce temps, dans l'espoir qu'un Juif, que deux Juifs s'avancent en parlant de la Torah. S'il ne le font pas, elle dit: «toi aussi, tu es semblable à un animal». (Note: le vendredi soir, pendant la bénédiction, on met les deux pains l'un à côté de l'autre. Le Chabbat à midi, on place celui de droite légèrement au dessus de l'autre.)
Les Balkans sont une des trois « péninsules » de l'Europe du Sud. Elle est bordée par des mers sur trois côtés : la mer Adriatique et la mer Ionienne à l'ouest, la mer Égée au sud et la mer de Marmara et la mer Noire à l'est. Au nord, on la délimite généralement par les cours du Danube, de la Save et de la Kupa. Cette région regroupe une population de près de 53 millions d’habitants.
Malgré les conditions météorologiques extrêmes et les tempêtes de neige qui font rage à travers l' Europe, Le Rav Yoel Kaplan, Chalia'h du Rabbi dans les Balkans n'a fait aucune concession, depuis le 11 Adar, afin de donner aux juifs de la régionla possibilité d’écouter la Meguila, dans le nord de la Grèce, la Macédoine, l'Albanie et le Kosovo.
. Dans la Meguila, on lit: - (8, 11): "Laharog Ouleabed Velaharog Ouleabed", "tuer et détruire - et tuer et détruire". - (9, 2): "Veich Lo Amad Bifneïhem. Veich Lo Amad Lifneïhem", "et nul se tint face à eux - et nul ne se tint devant eux". (La tradition retient, en effet, ces deux versions et toutes deux étaient lues dans la synagogue du 'Hatam Sofer, qui alla même jusqu'à les écrire dans sa Meguila.) . En disant "Haigueret Hazot", "cette missive", "Igueret Hapourim Hazot Hachenit", "cette seconde missive de Pourim", on secoue la Meguila. . Dans le texte de Chochanat Yaacov (Sidour p.340), "Brou'him Kol Hatsaddikim", "bénis soient tous les Justes" (et ce bien qu'il semble que ce texte ait été modifié à cause de la censure. Ce point doit cependant être approfondi). . Chehe'hyanou est dit également le jour (conformément à la décision hala'hique prise par le Tséma'h Tsédek).
mercredi 28 février, On jeûne de 6h02 à 19h11 (horaire de Paris), c’est le jeûne d’Esther. Le matin, on récite les Seli’hot et la prière «Avinou Malkenou». Avant l’office de «Min’ha», l’après-midi, on donne trois pièces de cinquante centimes à la «Tsedaka» (charité) en souvenir de l’offrande des trois demi-sicles pour la construction et l’entretien du Temple. A Min’ha, lecture de la Torah et dans la «Amida», on rajoute la prière «Anénou».
mercredi soir 28 février, Après la prière du soir (19h11), on écoute attentivement chaque mot de la Méguila, le rouleau d’Esther.
Pourim, les enfants se déguisent, si possible dans l’esprit de la fête en évitant de se déguiser en «méchant».
Alors Esther fit répondre à Morde'haï : « Va, rassemble tous les Juifs... et jeûnez en ma faveur... De mon côté, je jeûnerai, moi aussi, avec mes servantes.
Esther 4, 15-16
Esther comprit alors le grave danger devant lequel le peuple juif était placé. Oui, elle était prête de tout son cœur à risquer sa vie pour son peuple. Mais quelle situation sans espoir ! Même si elle sauvait sa vie et si le roi acceptait sa demande, les édits portant le cachet royal resteraient irrévocables. Le roi lui-même ne pourrait pas les annuler. Quelle faible chance de réussite ! Cependant, Morde'haï avait raison : elle n'avait pas le choix. Esther prit donc la résolution de ne pas abandonner son peuple au moment de la détresse.
Elle demanda à Morde'haï : « Dis à tous les Juifs, jeunes et vieux, de jeûner et de prier pendant trois jours, jusqu'à ce que le Seigneur nous entende et ait pitié de nous. Ici, au palais, moi et mes servantes, nous jeûnerons et réciterons des prières aussi, car seul un miracle divin peut sauver nos compatriotes. Après ces trois jours, bien que cela soit interdit, j'irai voir le roi et si je dois périr, je périrai... »
Il était difficile à Morde'haï d'accepter la légitime et sage demande d'Esther, parce que ce jeûne coïnciderait avec la fête de Pessa'h. Pourtant, il y allait du sort du peuple entier. Morde'haï décida donc de proclamer le jeûne.
. A Min'ha, on ne dit pas le Ta'hanoun. Mon père (le Rabbi Rachab) dit: «Je peux vous assurer que, lorsqu'un 'Hassid se trouve dans la maison d'étude et qu'il enseigne ou récite de la 'Hassidout publiquement, il emplit de joie mes prédécesseurs. Et cette joie permet de lui accorder, de même qu'à ses enfants et à ses petits-enfants, d'abondantes bénédictions, matérielles et spirituelles.» (C'est à ce propos qu'il est dit: «ils hériteront l'honneur» et il n'est d'honneur que la Torah.)
Il est écrit «le don de l'homme lui apporte la largesse et le placera devant les Grands». Il est des hommes qui sont grands par leur sagesse ou leur richesse. Mais, "le don de l'homme", celui qui investit "l'homme" qu'il porte en lui dans une activité concourant à renforcer le Judaïsme, en tirera non seulement "la largesse" (qui le libèrera des barrières et des limites), mais, bien plus, il se "placera devant (avant) les Grands" (qu'il dépassera).
12 Adar Cheni :
Le passage de la Torah décrivant les sacrifices est introduit par : "un homme qui offrira, d'entre vous, un sacrifice à Dieu" (Vaykra 1,2). Logiquement, il aurait fallu écrire "un homme d'entre vous qui offrira..." L'Admour Hazaken explique, à ce propos: "«Un homme qui offrira», pour que l'on devienne plus proche de Dieu, il faut offrir «d'entre vous» un sacrifice à Dieu. Ce sacrifice doit être sa propre personne. Il faut sacrifi er l'animal que l'on porte en soi, le penchant vers le mal, qui est appelé âme animale."